La TERRE, nos luttes

Transmission · Écoféminisme · Rassemblement · Radicalité · Émancipation

Notre écologie est une écologie de luttes et de résistance : écoféministe et décoloniale.
Elle se lève contre toutes les dominations et les exploitations du vivant, celles subies par les écosystèmes, par les travailleurs·ses, par les femmes, par les personnes racisées, les quartiers populaires et la ruralité, par les personnes handicapées, les sans-papiers…

Notre écologie est une écologie de rupture : contre le capitalisme, contre la société de surveillance et le séparatisme des ultras riches.

Notre écologie est une écologie radicale : aux côtés de celles et ceux qui luttent contre toutes les injustices, qu’elles soient sociales ou écologiques.

Notre écologie est une écologie de la relation et des solidarités : qui valorise le soin, la diversité, le dialogue et les coopérations.

La situation générale de notre planète s’est dégradée : accélération des effondrements, regain des tensions géopolitiques et des conflits entre États, guerre en Ukraine, crise alimentaire et énergétique, mobilisations populaires réprimées, faillite de l’accueil de milliers de réfugié·es, poursuite du leurre productiviste-consumériste…

À cela s’ajoute en France la poussée de l’extrême-droite qui n’a jamais été aussi forte avec 89 député·es du RN à l’Assemblée nationale ! Ces derniers se nourrissent des inégalités sociales et territoriales, amplifiées par les gouvernements successifs.

Jamais notre pays n’a été aussi fracturé par la violence des rapports de classe. Les ménages les plus modestes, des zones rurales ou périurbaines, les Outre-mer, sont les premiers touchés par le dérèglement climatique et la montée de l’inflation.

Alors que ces enjeux légitiment le projet écologiste, nous ne sommes pourtant pas suffisamment audibles. Nous ne parlons qu’aux mêmes groupes sociaux : des CSP+ principalement urbaines. Allons chercher la majorité de la population. De puissants mouvements se lèvent contre toutes les dominations : des marches climat aux Gilets Jaunes, des marches des fiertés aux luttes contre le racisme, du mouvement #metoo aux mobilisations sur la condition animale.

1

FACE AUX EFFONDREMENTS : ASSUMONS LA RADICALITÉ DU PROJET ÉCOLOGISTE

Face aux urgences climatique, écologique, démocratique et sociale, le temps des petits pas est révolu.

Défendons un nouveau contrat social écologiste qui reconstruit et garantit les liens démocratiques et solidaires, en s’appuyant sur la coopération, la sobriété, les dé-croissances, plutôt que sur la compétitivité. Un contrat qui donne à chacun·e les moyens de s’émanciper (revenu de base, éducation, formation).

Pour une société de l’égalité réelle

Les quelques gains obtenus ces dernières années ne suffisent plus : une révolution pour l’égalité réelle doit être amorcée.
Une République écologiste refuse le racisme systémique. Elle n’accepte pas la perpétuation de la culture du viol (environnement social permettant de normaliser et justifier les violences sexistes et sexuelles).

Elle ne reste pas inactive face aux discriminations LGBTQIA+ qui engendrent un taux de suicide plus élevé que la moyenne. Elle refuse l’exclusion des personnes en situation de handicap, de sphères entières de notre société. Elle lutte contre la précarité et la pauvreté.

Construisons l’équité territoriale

Les politiques territoriales se sont structurées autour de l’attractivité économique
Des territoires entiers ont été abandonnés et leurs citoyen·nes éloigné·es des services publics. Dans les territoires ultra-marins, ces problèmes sont décuplés. Les populations les plus marginalisées et discriminées en sont les premières victimes.

Actons les limites de la métropolisation et redynamisons les “territoires vécus” à partir des besoins des habitant·es et non à partir de découpages administratifs parfois absurdes.

Des espaces plus adaptés pour penser les stratégies de rési-lience possibles, comme le communalisme et les bio-régions.

Construisons des coopérations justes entre États

Partons de nos réseaux écologistes européens et internationaux et fortifions la doctrine géopolitique écologiste. Les solutions aux crises multiples ne peuvent plus être simplement françaises. La mondialisation accélère les échanges inégalitaires entre le Nord et le Sud, exploite les hommes, les femmes et les ressources des pays dominés.

Les guerres et les conflits se multiplient à travers le monde et amplifient la crise écologique.

Coordonnons nos forces, donnons corps au fédéralisme et renforçons l’Union européenne.

2

VERS UN PARTI ALLIÉ DES LUTTES, UNE DÉMOCRATIE INTERNE RENOUVELÉE ET UNE FORMATION MILITANTE AMBITIEUSE

Nous retenons des débats sur les statuts, une envie forte de mieux nous organiser pour rendre notre parti plus démocratique, ouvert et fédéraliste.

Construire un parti à l’image de la société

Nous devons améliorer la représentativité dans notre parti. Instaurons un renouvellement par le non-cumul des mandats internes et externes, y compris dans le temps. Diversifier les profils investis appelle à redonner une juste place aux motions. Introduisons des quotas de personnes tirées au sort dans nos instances.

Sanctuarisons la représentation des femmes par la parité en doublant aux postes à responsabilité, dont le secrétariat national.

Faisons d’EELV le premier parti des jeunes. Soyons à la hauteur de leurs colères et espoirs des jeunes générations. La représentativité n’advient pas spontanément. Allouons 1% du budget aux Jeunes Écologistes et renforçons la présence des 18-30 ans aux responsabilités internes et externes par des quotas.

Faire place aux mouvements sociaux

Travaillons l’accueil à travers de véritables stratégies d’adhésion qui permettent à la diversité de la société de trouver sa place chez EELV. Ce travail doit être associé à une modernisation de notre communication pour être mieux compris et mieux mobiliser. Beaucoup de nos membres sont présent·es en politique et dans les mouvements sociaux. Intégrons leurs mots dans notre récit collectif.

Faisons de la place aux quartiers populaires : ne parlons plus “à la place de” mais avec les personnes concernées. Changeons le regard imposé sur les quartiers populaires, contre les discours renvoyant en permanence leurs habitant·es à la violence, à la radicalisation, au séparatisme.

Portons un discours de réconciliation et de réparation avec l’Histoire de notre pays quant à l’esclavage et la colonisation. Soutenons les collectifs qui existent dans les zones marginalisées.

Un parti qui applique ses idées à lui-même

Soyons fermes face à toutes les violences qui minent le fonctionnement de notre organisation. Renforçons les moyens de la cellule d’enquête sur le harcèlement et les violences sexistes et sexuelles. Visibilisons l’Observatoire de la parité et des pratiques.

Prenons au sérieux les enjeux de ressources humaines dans le mouvement, les élu·es internes et externes doivent être formé·es à devenir des employeur·ses.

Respectons et adaptons nos règles. Le Conseil fédéral doit retrouver son plein rôle d’initiative et de prise de décisions et devenir un réel lieu de débat. Pour cela, la fréquence de ses réunions peut être augmentée. Renforçons la collégialité du Bureau exécutif.

Revitalisons la démocratie interne. Consultons et informons plus souvent les adhérent·es. Faisons de leur vote la règle, pour les priorités du mouvement et les orientations programmatiques. Le développement du jugement majoritaire, permettant d’arbitrer entre diverses solutions et de choisir la plus consensuelle, est à privilégier. Un média interne ferait vivre ces discussions collectives.

Former, mobiliser et enrichir notre projet pour préparer l’avenir

Pour nous ouvrir, la formation est une priorité. Un parti ne peut se réduire à une entreprise électorale et de communication. Il doit être un lieu d’émancipation et d’éducation populaire.

Construisons une école militante de l’écologie politique. Celle-ci renforcera notre culture commune et accompagnera le parcours de personnes plus éloignées de la politique.

Diffusons nos idées grâce aux “Quinzaines de l’écologie”. Choisissons régulièrement des thématiques qui feront l’objet de formations internes, de campagnes de mobilisation et de communication sur le terrain.

Renforçons les liens de notre mouvement avec le monde intellectuel, syndical et associatif en redynamisant le Conseil programmatique. Il doit être un lieu d’articulation entre ces mondes, le travail des commissions thématiques, et s’appuyer sur la Fondation de l’écologie politique. La diffusion et la vulgarisation de leurs travaux joueront un rôle-clé pour notre mouvement.

Faire reculer l’extrême droite en prenant en compte les réalités des territoires

Mieux comprendre l’extrême-droite et ses moyens d’actions est essentiel pour construire une stratégie qui la fera reculer en France et en Europe.

Créons un réseau transpartisan, intersyndical et inter-associatif de lutte contre l’extrême-droite. Cette coalition sera un front solide, soudé et capable de riposter face au RN et ses fausses informations, ainsi que face à la complaisance de la droite et de la Macronie.

3

LA NUPES, UN OUTIL POUR ENRACINER NOS IDÉES ET GOUVERNER

Après de bons résultats aux dernières élections municipales et la victoire de listes de rassemblement conduites par des écologistes dans des grandes villes, nos scores aux régionales n’ont pas été à la hauteur.

Pire encore, avec un résultat en dessous de 5%, l’échec de notre stratégie à la présidentielle est patent : fiasco de la stratégie de l’autonomie, alors que de nombreux·euses électeur·trices souhaitaient un rassemblement des écologistes et des gauches, impréparation de la mobilisation, discours et positionnement inadaptés…

Nous n’avons pas tiré de bilan sérieux de cette séquence.

L’union, un espoir pour les citoyen·nes

La désunion des écologistes et des gauches a favorisé la réélection du Président sortant et la progression de l’extrême-droite. Dans ce contexte, la création de la NUPES pour les législatives constitue un fait politique majeur. Alors que cela paraissait impossible, 13 jours ont suffi pour s’entendre sur un programme et des candidatures communes et permettre le retour d’un groupe écologiste à l’Assemblée nationale. L’accord a cependant été mis en œuvre de façon parfois descendante, au détriment de dynamiques locales.

Si les gauches n’ont pas toutes réalisé leur mutation écologique, la recherche obstinée de l’hégémonie à l’intérieur de cet espace nous a détourné de l’essentiel : faire face à la logique prédatrice du capitalisme et à la tentation du repli nationaliste.

Aujourd’hui, le rassemblement des forces émancipatrices représente un espoir et peut permettre une alternative victorieuse dans 5 ans face aux dangers de l’extrême-droite.

La NUPES incarne à ce jour ce rassemblement et peut être un puissant levier d’action en ancrant l’écologie à gauche, comme nous ancrons l’écologie dans la NUPES.

Mais, il reste fragile et ne doit pas se limiter à une coalition parlementaire.

Ce cadre de discussion permet de consolider les convergences et de clarifier les désaccords, tout en conservant notre autonomie.

Soyons à l’initiative

Ancrons la NUPES dans les territoires, quand cela est souhaité, en créant des assemblées locales en lien avec les mouvements citoyens.

Donnons corps au Parlement de la NUPES qui n’a pour le moment pas d’existence légitime et des modalités d’animation obscures. Cette instance devrait, comme les assemblées locales de la NUPES, être un lieu de délibération associant le monde politique aux différents mouvements sociaux.

La NUPES peut être le lieu d’une nouvelle alliance entre partis politiques, mouvements sociaux et citoyens.

C’est avec gravité face aux enjeux mais avec la joie de nous retrouver que nous portons un projet de rupture : radical, écoféministe, antiraciste, animaliste, internationaliste et européen.

Construisons ensemble une société d’émancipation collective !

✍️

JE REJOINS !

    - Les champs marqués d'un astérisque (*) sont obligatoires -
    Merci d'indiquer :

    Je souhaite*